"Comment le Maure Othello, valeureux général de l'armée vénitienne, en vient-il à se métamorphoser en bête sanguinaire ? Pourquoi un être d'une si haute noblesse se laisse-t-il convaincre par les calomnies d'un scélérat, jusqu'à tuer de ses mains son épouse bien-aimée ?
Dans Othello, qui compte parmi les sommets du répertoire tragique, Shakespeare explore le vertige du mal pur - ce mal dont la naissance est obscure, banale, presque imperceptible, et qui soudain ouvre sous nos pas un gouffre au fond duquel on voit l'Enfer."
Source : Editeur Flammarion

Cette pièce de William Shakespeare me fait penser à celle de Wolfgang von Goethe deux siècles plus tard "Faust" car dans Othello Iago ressemble par bien des traits à Méphistophélès, le Diable de Faust, j'établis donc ce parallèle entre l'oeuvre de Shakespeare et celle de Goethe. On retrouve un même schéma.
Je lis qu'Othello est une pièce où s'expriment les préjugés, le racisme et le sexisme.
Je n'ai pas encore lu cette pièce, je me contente pour le moment de l'analyse littéraire établie en ligne, comme quoi Internet est toujours néfaste car on vous donne le résumé avant même la connaissance de l'oeuvre qui nécessite sa lecture.
Le personnage de cette pièce qui me touche le plus c'est Desdémone l'épouse d'Othello qui est franche et sincère. Elle est magnifique parce que son amour est inconditionnel et c'est ce qui la rend tellement touchante, à mes yeux presque pure. Othello est exécrable avec elle. J'aime son personnage car c'est une jeune femme libre et audacieuse. Je ne peux pas refaire l'histoire de la pièce, mais si je pouvais je donnerai à Desdémone le premier rôle et avec une fin heureuse. Seulement nous sommes dans une pièce de Shakespeare pas dans une comédie américaine avec un "happy end". Une pièce où Shakespeare dénonce l'hypocrisie et la mythomanie de Iago, une pièce où Shakespeare dénonce le racisme et les préjugés de cette époque, une pièce où s'exprime aussi un mépris insupportable à l'égard des femmes, c'est d'une violence et d'un sexisme. Je dirais que ces ingrédients font que je me sens déjà moins emballé pour lire la pièce, mais que cependant la lire me permettrait de comprendre sans doute ce que Shakespeare voulait dénoncer en 1604 par rapport à ses contemporains emprunt de sexisme et de xénophobie. On n'a rien inventé de neuf depuis. La critique énonce une comparaison avec le Tartuffe de Molière conférant à Shakespeare cette critique à l'égard de l'hypocrisie ambiante et surtout à l'égard de la crédulité des personnages qui se font tous berner par Iago.
Cela ne m'emballe pas de lire Othello parce que je déteste déjà le personnage de Iago et que je ne serais guère enchanté de le voir évoluer dans ses manipulations et ses mensonges dans les cinq actes qui composent la pièce, ça risque d'être éprouvant, et puis aussi de sentir à cette lecture le poids de toute une injustice, celle de Desdémone injustement méprisée, oui cela me fait mal au cœur mais sans doute ne faut il pas avoir trop de cœur quand on veut lire Othello de Shakespeare. Sans avoir lu la pièce, le mot qui me vient à l'esprit pour en décrire l'ambiance générale c'est celui-ci : cynisme.
Cependant c'est un classique, mais j'ai trop mal pour Desdémone que j'aime déjà beaucoup pour la femme qu'elle est, que mon sentimentalisme me conduirait à ne pas souffrir de lire une telle pièce de par toute la violence psychologique qu'elle implique. Toutefois ne pas la lire, c'est l'éconduire et donc l'ignorer, il me faudra donc lire Othello avec un certain détachement pour épargner mon cœur et avec un certain discernement pour comprendre ce que Shakespeare a voulu dénoncer de son époque.
Cela demeure de la littérature, mais toutes les pièces de dramaturgie ne sont pas forcément plaisantes à lire. Il n'en demeure pas moins qu'Othello est une oeuvre qui a inspiré aussi un opéra de Verdi, mais là je crois que je ne pourrai pas vivre cet opéra parce que mon esprit romantique trouverait la fin trop tragique et l'histoire trop triste et dramatique. Que voulez-vous je ne supporte pas les histoires qui se terminent mal, je préfère quand cela se termine bien quand bien même avec des nuances.
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