Quand je dis comprendre

Publié le 27 mars 2025 à 20:57

Pour être dans cette démarche de comprendre, il faut se mettre dans cette posture qui consiste à faire preuve d'empathie c'est à dire comprendre ce que autrui ressent, on est dans la même démarche pour comprendre une autre culture, un autre pays, il faut se mettre dans cette démarche empathique de comprendre l'Histoire de ce pays, sa  culture, ses croyances, pour comprendre ce qu'IL ressent. Il s'agit d'étudier au préalable l'Histoire et la géographie du pays pour mieux comprendre où l'on va et l'histoire de ce peuple que l'on va rencontrer. Il s'agit aussi de comprendre la géopolitique du pays en question, de comprendre ses interactions, de savoir comment se situe le pays sur la scène internationale. Il s'agit de sortir de sa posture de Français qui pense le monde selon son histoire et sa culture, il faut faire l'effort de se décentrer de soi-même, de se décentrer de ses clichés, réflexes de compréhension tout fait, il s'agit de porter un autre regard et de faire en sorte que ce regard soit vierge de tout à priori, et c'est là seulement oui là seulement que l'on peut commencer à comprendre qui est l'autre et le pays que l'on visite. C'est la seule condition pour ne pas être cet ignorant qui ne comprendra rien et qui passera à côté de l'essentiel. C'est toute la différence entre le très  péjoratif tourisme de masse et le tourisme un peu plus intelligent où l'on fait l'effort de comprendre les autres car les comprendre c'est montrer le respect que l'on a pour eux.

J'étais parti en Corée du Sud, aux Etats-Unis et au Brésil dans cette optique et en adoptant cette posture qui consiste à vouloir comprendre l'autre. Sans qu'il faille pour autant voyager, c'est un réflexe qu'il faut avoir dès lors que l'on s'intéresse à un pays, à l'actualité d'un pays. Si on ne veut pas se trouver bêtement dans le jugement, il faut aller plus loin que l'article du journaliste, il faut savoir sortir des sentiers battus, aller là où les autres ne vont pas, chercher ce qu'il faut comprendre et aller toujours plus en profondeur, c'est ainsi qu'on acquiert une certaine sagesse dans la compréhension que l'on peut avoir du monde qui somme toute est infime par rapport à ce que nous devrions savoir si nous nous intéressions singulièrement par exemple aux 193 pays de l'Organisation des Nations Unies. 

 

J'ai commencé à construire ma méthodologie consistant à comprendre à travers celle que proposent les sciences historiques à travers le courant historiographique de l'Ecole des Annales qui fait intervenir dans la compréhension de l'Histoire une pluridisciplinarité dans les sciences humaines et une compréhension globale de l'Histoire qu'abordera surtout Fernand Braudel dans sa "Grammaire des civilisations" que l'on trouve aux éditions Flammarion, 1993. Chemin faisant, je ne me suis pas contenté de la méthodologie des sciences historiques mais j'ai trouvé écho à tout cela chez Paul Ricoeur et son "Conflit des interprétations : essais d'herméneutique" aux éditions du Seuil, 1969. J'ai retrouvé aussi la même chose chez Emmanuel Levinas notamment par rapport à l'altérité dans "Totalité et infini" aux éditions le Livre de Poche, 2009 et pour finir je citerai le "Que sais-je ?" sur l'Herméneutique de Jean Grondin, aux PUF, 2006. Je tenais à indiquer ici les sources bibliographiques qui m'ont inspirées et qui inspirent ma manière de penser.

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