Considéré unanimement comme le plus grand poète africain de sa génération, Gérald-Felix TCHICAYA, originaire de la région de Kouilou au Congo, qui a passé sa jeunesse à Pointe Noire, a publié en 1955 le recueil " Le Mauvais Sang" qui lui vaut de se faire remarquer à l'instar d'un Aimé Césaire dans l'Histoire de la littérature. Son pseudonyme U Tam'si signifie "Celui qui parle pour son pays". Un documentaire de 50 minutes intitulé "Tchicaya, la petite feuille qui chante son pays" lui est consacré en France en 2001 réalisé et écrit par Léandre-Alain Baker au format Betacam SP en couleur, une production Play Film (Paris), une co-production Image Plus (Paris), Médiafrique Communication (Dakar), C.F.I. (Paris), Canal + Horizon (Paris), Télévision Congolaise, Brazzaville.
En 1964 TCHICAYA publie "Le Ventre", je cite : "L'Afrique venait à peine de conquérir son indépendance mais face aux jeux obscurs des forces impérialistes provoquant dans nombre de pays africains, singulièrement au Congo, des antagonismes politiques, des querelles intestines et des luttes tribales, il était devenu difficile à quiconque s'est trouvé mêlé au drame du peuple noir, de garder le silence."
"Le Ventre" fut un cri de douleur et un chant de deuil. Un important opus contre le colonialisme et de cet esprit impérialiste de l'Occident.
Tchicaya fut au départ mal compris par les premiers critiques littéraires européens car il ne reflétait pas l'exotisme africain.


Résumé des Libraires du Sud : https://hop.librairesdusud.com/ebook/9782072493744-j-etais-nu-pour-le-premier-baiser-de-ma-mere-tchicaya-u-tam-si/
"Admiré par toute une génération (celle de Sony Labou Tansi et Tierno Monénembo), Tchicaya U Tam'si domine la production poétique de la postnégritude, sans compter la force unique de ses romans et nouvelles. Marqué par la disparition tragique de Lumumba, viscéralement attaché au Congo, Tchicaya U Tam'si mêle sa souffrance et ses voluptés à celles de sa terre natale, dans une écriture travaillée par collages savoureux et ruptures baroques : 'Ma poésie, disait-il, est comme le fleuve Congo, qui charrie autant de cadavres que de jacinthes d'eau.'
Léopold Sédar Senghor : 'Car l'image est le seul fil qui conduise le cœur au cœur, la seule flamme qui consume l'âme. De la tête de Tchikaya, de sa langue, de sa plume, de sa peau jaillissent donc les images comme d'un kaléidoscope, avec la force du geyser. Images touffues, changeantes, tournantes, tout en rythmes et en couleurs, tout en sucs et sèves : images vivantes. C'est un feu d'artifice, un volcan en éruption.' Et Senghor savait juger en la matière."
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