Quand je dis avancer

Publié le 3 juillet 2025 à 22:55

Je dis bien avancer et non pas progresser, ce qui n'est pas la même chose. S'agissant de mon développement personnel, je suis déjà arrivé car j'ai terminé depuis longtemps mon travail sur moi-même, et je n'en récolte pas encore les fruits non pas à cause de moi mais à cause de choses exogènes qui sont étrangères à ma personne à savoir les calomnies dont je fait l'objet et qui résultent d'une usurpation d'identité ce qui me complique considérablement la tâche pour rétablir la vérité quand l'emprise de la calomnie s'est développée de manière systémique. 

Nonobstant cela, je poursuis ma vie en m'engageant sur le plan associatif. On ne grandit toujours que les uns par les autres et jamais tout seul. Les "self made man" ne sont que de la mythologie pour journalistes en vogue, mais ce n'est jamais la réalité car tout provient forcément d'un collectif qui a permis cette réussite, personne ne parvient seul au sommet, ce n'est pas  vrai et ce serait bien prétentieux d'affirmer cela. Toute réussite est l'effet de plusieurs personnes. 

S'agissant de parler de développement, contrairement à ce qui se dit souvent sur Internet, cela ne se fait jamais à court terme, ce n'est jamais un sprint mais toujours un marathon, c'est le fruit de plusieurs années, jamais de plusieurs semaines ou mois, ce qui affirment cela sont des charlatans ou n'ont jamais rien vécu de leur vie.

Tout travail sur soi est une course de fond, ce n'est jamais du demi-fond, alors si on vous propose une course de vitesse c'est déjà tout faux. Je parle en parfaite connaissance de cause, j'ai à mon actif de nombreuses épreuves, un parcours atypique fait d'une cinquantaine d'hospitalisation, je pourrais être dans le Guinness des grandes souffrances sans aucun problème, je reviens de loin et je sais très bien ce que signifie faire une chute et prendre le chemin pour s'en relever.  Ce n'est pas tant la chute, que ce qui mène à sa résilience qui est important. Le fait aussi de rencontrer des personnes qui vont vous faire grandir,  qui croiront en vous et qui vous permettront d'avancer, parce que la guérison ne se fait jamais tout seul et n'est en aucun cas le fait d'un parcours solo : c'est le distingo entre la pensée individualiste du "moi je" qui réussit tout seul, et la pensée réelle du "je qui dépend des autres" car toute affirmation consistant à expliquer une soudaine résurrection spontanée est une pure mythomanie de bisounours du XXIe siècle. On ne réussit qu'à travers les autres et avec eux. Seul c'est juste une utopie de ceux qui veulent la ramener à leur narcissisme.  C'est de l'orgueil cette prétention de la réussite en solo qui n'existe pas, comme si on n'avait jamais la moindre influence et que tout était inné.  A croire que c'est compliqué aujourd'hui d'affirmer que l'on ne réussit qu'ensemble et jamais tout seul. Oui, le mot "ensemble" c'est déjà aller  à l'encontre d'une doxa qui ne veut se penser qu'avec un seul sujet.  Et c'est vieux comme le monde cette réflexion qui part de la Règle d'Or : "Ne fais jamais à l'autre  ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse" et le fameux ultime commandement chrétien : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même", dans le verbe aimer il y a toujours cette dualité, c'est à dire ce dialogue, cela implique l'altérité, et systématiquement le sens de l'autre qui devient aussi le sens des autres. Je pense pour une bibliographie à ce que dit Emmanuel Levinas sur l'altérité dans "Totalité et infini" ou encore dans : "Altérité et transcendance". Ou encore aux éditions Fayard : "Les voies du bonheur" de Jean-Marie Pelt (en 2015) et pour terminer "Vivre, à quoi ça sert ?" de Sœur Emmanuelle aux éditions Flammarion, 2004. Et peut-être pour davantage de réflexion la thèse d'Edith Stein sur "Le problème de l'empathie" (à l'origine en 1917) avec une traduction du Centre National du Livre  que l'on trouvera aux éditions du Cerf, 2012.

 

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