Donnez-moi l'espérance, je m'arrange du reste

Publié le 1 mai 2025 à 19:25

« Je crois que le bonheur existe, la preuve en est que, soudain, il n’existe plus. Il était là et il s’est enfui. C’est un accusé que l’on condamne toujours par défaut. Bonheur cent fois perdu, cent fois reconquis sur la douleur, l’absence, la maladie, l’âge, la mort. Cicatrices oubliées, blessures fraiches qui n’en finissent plus de saigner, combien de fois faut-il que le bonheur vous ait glissé entre les doigts pour apprendre qu’il reviendra, si on lui laisse la porte ouverte. Donnez-moi l’espérance, je m’arrange du reste. »

Françoise GIROUD

On ne peut pas sauver quelqu'un qui ne veut pas s'en sortir tout comme aucun médecin ne peut soigner un malade qui ne veut pas se reconnaitre malade, car tout est dans cette démarche de se reconnaitre malade, dans cette démarche de se reconnaitre vulnérable. Ce qui fait que l'on parvient petit à petit à se relever et à mettre de la lumière sur l'obscurité, c'est le fait de pouvoir faire confiance, confiance en ceux que l'on aime, confiance aux autres d'abord pour pouvoir retrouver en soi ce brin de confiance qui nous manquait pour pouvoir redémarrer. On dit souvent que la solution est en soi,  oui mais cette solution ne s'éclaire jamais d'elle-même,  il faut toujours cette indispensable altérité constitutive de notre résilience, de notre bonheur. Car c'est cette main tendue qui ne peut que nous sauver. Il n'existe pas de self made man, seulement dans les romans, on n'existe toujours les uns de par les autres. Il n'existe pas de réussite personnelle mais des réussites collectives car toute réussite personnelle est le fruit d'une réussite collective. Il y a toujours une personne, quelqu'un qui vient révéler la lumière qui est en vous.  Cela n'a rien de magique, le chemin qui mène à la lumière qui transperce ses ténèbres est souvent long, mais il est fait de rencontres, il n'est jamais le fruit d'une singulière révélation, la construction de soi ou la reconstruction ne peut se faire encore et toujours qu'à travers l'altérité. L'existence n'a de sens qu'avec et qu'à travers les autres dont on a besoin pour grandir, pour sentir cette force de se sentir aimé car oui cette reconnaissance est toujours importante pour pouvoir avancer.  Cette main tendue peut-être celle d'un ami, d'une amie ou encore l'amour d'une femme qui vous propulse en avant, il n'y a pas de meilleur moteur que l'amour fraternel, de cet amour Agapè qui vous transcende pour vous emmener plus loin dans votre propre développement. On parvient à la résilience lorsque l'on a établit sa psychothérapie à travers une meilleur connaissance de soi qui ne se fait pas toute seul sans l'accompagnement d'un psychiatre qui est ce roseau pensant vous permettant de surmonter vos difficultés et de par la maïeutique vous révéler à vous même. La connaissance de soi ainsi acquise au fil des années n'a pas de prix. Oui je dis bien au fil des années car c'est toujours sur du long terme que l'on apprend à se connaitre soi-même, il n'existe aucun raccourci pour faire plus court. L'immédiateté et les thérapies courtes ne sont que des fantasmes quand la vraie thérapie plus exigeante et plus longue s'impose pour un véritable travail sur soi-même. La connaissance de soi se fait dans un marathon et non à travers un sprint. La récompense au bout est une clémence, source de bonheur puisque vous avez les clés en vous pour réussir pour affronter une existence qui ne présente plus aucune difficulté pour vous parce que vous avez affronté le plus difficile qui est de savoir s'affronter soi-même et dépasser ses blessures de l'existence pour aller de l'avant, pour marcher devant toujours devant, car vous devenez leader de votre existence. Le bonheur commence toujours par une réalisation de soi pour pouvoir se donner aux autres, mais cette réalisation de soi n'est point égoïste car il faut toujours l'altérité pour se réaliser,  il faut avoir d'abord reçu pour pouvoir donner, on ne peut jamais donner l'amour que l'on n'a pas reçu d'où l'importance significative de l'amour des parents durant l'enfance. Tout est lié dans l'histoire d'une personne, rien n'est anodin, la complexité d'une personne est faite de toute cette complexité d'influences et de rencontres que la personne a pu faire au cours de son existence. On donne parce que l'on sait donner, parce qu'on nous a appris à donner, parce qu'on a reçu l'amour de maman et de papa étant enfant et que cet amour compte pour pouvoir le redonner aux autres, parce qu'on en a eu l'exemple et que le premier exemple d'amour que l'on a est celui de nos parents. On ne peut pas reproduire ce que l'on n'a pas vécu. On reproduit toujours ce que l'on a vécu parce que c'est ancré dans notre histoire, c'est ce qu'on appelle l'éducation, celle qui ne s'apprend pas à l'école, celle qui ne se remplace pas.  L'amour d'une mère tout comme l'amour d'un père sont irremplaçables.  Je peux appuyer mon propos de toute l'oeuvre de Françoise Dolto qui ne dit pas le contraire ou encore de celle de Claude Lévi-Strauss dans les Structures élémentaires de la parenté, Lévi-Strauss père du structuralisme et de l'anthropologie moderne.  Tout cela pour dire l'importance de la famille pour notre équilibre affectif qui se traduira plus tard une fois adulte. La recherche du bonheur c'est la recherche de l'amour de soi pour les autres, de l'amour des autres pour soi, de l'amour tout court. L'amour est toujours don de soi car plus on donne, plus on reçoit et qu'il n'est pas nécessaire de recevoir pour pouvoir donner, car  pour aimer, aimer revêt ce caractère gratuit, désintéressé et inconditionnel.  Aimer c'est donner sans rien attendre en retour, aimer c'est le don gratuit de sa personne, c'est cette offrande pure inconditionnelle qu'on appelle amour et qui n'a pas de prix, qu'aucune intelligence artificielle ne pourra jamais remplacer. L'amour est inconditionnel, unique. La recette du bonheur tient en cette seule phrase de l'Evangile : "Aimez-vous les uns les autres". 

 

Pour éviter toute mauvaise interprétation

Quand j'évoque la famille et l'amour des parents, je suis effectivement sur un schéma hétéronormé. Je n'écris pas pour les minorités qui représentent 3 % des mariages mais pour la majorité. De plus, je ne commets nullement l'erreur phénoménale des législateurs Français d'avoir fait en 2013 une indifférenciation, je fais une différenciation et je différencie l'hétéroparentalité de l'homoparentalité. Je ne fais pas joujou comme le fait la société avec un déni de la différence. OUI il y a des différences et la connerie suprême c'est de les ignorer au nom d'une sacrosainte égalité complètement idéologique. Je respecte parfaitement les droits des uns et des autres, et les différences qui peuvent s'exprimer, mais je ne m'amuse surtout pas à faire le mélange des deux avec cette mythomanie d'expliquer que c'est pareil, c'est FAUX. La psychologie n'est pas du tout la même, et c'est une absurdité que de vouloir faire le mélange des genres. C'est mon point de vue que je défends et qui se défend même biologiquement.  Par ailleurs, les féministes se sont tirées une balle dans le pied durablement par cette indifférenciation qui tue une fois de plus le père et qui complique même l'égalité entre les hommes et les femmes vis à vis de la procréation puisqu'on admet tuer le père, je renvois la bienpensance à la loi sur la  PMA pour toutes et ses magnifiques discours sur l'inutilité du père. 

 

Le jour où la société Française sera logique et cohérente sur le plan sociétal en cessant de dire tout et son contraire, prévenez-moi. Ce ne sont pas les absurdités et les exemples qui manquent en la matière. Les contradictions sont nombreuses. 

 

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